Le point sur les marchés

T3 2023 | Le point sur les marchés

Les coûts d’emprunt ont atteint un sommet qui remonte à plusieurs années, ce qui a pesé sur les actions. Les conditions financières restrictives aux États-Unis ont aussi affecté les marchés obligataires du monde entier.

Faits saillants

  • Les coûts d’emprunt, mesurés d’après les taux des obligations du Trésor américain, ont atteint fin septembre un sommet qui remonte à plusieurs années. Le taux de l’obligation à 10 ans a atteint 4,7 % – son plus haut niveau depuis 2007 – et celui de l’obligation à 30 ans, 4,8 % – du jamais vu depuis 2010.
  • L’indice S&P 500 a chuté de 3,3 % au troisième trimestre de 2023, mais a gagné 12,1 % sur la période écoulée depuis le début de l’année. L’indice composé NASDAQ a fléchi de 3,9 % au troisième trimestre de 2023, mais s’inscrit en hausse de 27,1 % sur l’année.
  • L’inflation a continué de ralentir en août aux États-Unis pour se fixer à 3,7 %. Cette marque demeure supérieure au taux cible de 2 % de la banque centrale.
  • L’économie canadienne s’est contractée à un taux annualisé de 0,2 % au deuxième trimestre de 2023, mais l’inflation s’est maintenue autour de 4 % en août.
  • L’économie de la zone euro a ralenti en raison de la faiblesse en Allemagne et aux Pays-Bas.
  • La Chine affiche les premiers signes de sortie de la déflation malgré les déboires du secteur immobilier.

 

L’euphorie qui a marqué le début du troisième trimestre sur les marchés boursiers américains avait presque entièrement disparu à la fin de septembre. Durant le trimestre, les actions ont progressé à l’idée que les valeurs technologiques américaines profiteraient grandement de l’intelligence artificielle. Les marchés s’attendaient également à ce que la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) ramène l’inflation à son niveau cible de 2 % sans sacrifier l’emploi et la production.

 

Rendement global, valeurs indexées sur 0 à compter du 1er janvier 2023

Source : Bloomberg. Données au 30 septembre 2023. 

 

Dans une certaine mesure, les données économiques solides ont confirmé l’optimisme du marché au sujet de l’économie. Le cycle de hausse des taux le plus rapide de la Fed en plusieurs décennies a propulsé les coûts d’emprunt de presque 0 % à plus de 5,5 % en à peine 18 mois. Cela a ramené l’inflation de 9,1 % en juin 2022 à 3,7 % en août 2023. Pendant un certain temps, les marchés n’ont pas semblé faire de cas de l’impact potentiel de la hausse des taux d’intérêt.

Cependant, vers le milieu du trimestre, les marchés ont commencé à souffrir du resserrement de la politique monétaire de la Fed. Le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans, qui dicte les coûts d’intérêt des prêts personnels (logement, automobiles, etc.) et les coûts de financement des entreprises, est rapidement passé de 3,6 % à la mi-juillet à 4,8 % fin septembre. Cette poussée rapide est probablement due à la résilience de l’économie et aux préoccupations concernant le déficit financé par la dette aux États-Unis.

Les taux des obligations d’État à court terme relativement sans risque ayant dépassé 5 %, les actions risquées ont soudain semblé chères, ce qui a déclenché des ventes massives sur les marchés boursiers. L’indice S&P 500 et l’indice composé NASDAQ ont glissé d’environ 5 % au troisième trimestre de 2023. La volatilité du marché obligataire a également atteint un sommet depuis mai. Certaines obligations à long terme du Trésor américain ont perdu plus de 40 %.

Malgré le resserrement financier et la hausse des taux obligataires, l’économie américaine semble résiliente. Le taux de chômage aux États-Unis est resté proche d’un creux historique à 3,8 % en août, et les chiffres de l’emploi de septembre ont été solides. La hausse des coûts d’emprunt aux États-Unis se fait toutefois ressentir dans le reste du monde. Le Canada, dont l’économie ralentit déjà en raison de sa propre politique monétaire restrictive, subit également la pression de la hausse des taux américains. En outre, la vigueur du dollar américain met à l’épreuve plusieurs économies émergentes.

 

Rendements des obligations américaines et canadiennes à 10 ans

Source : Bloomberg. Données au 30 septembre 2023. 

À notre avis, les marchés finissent par accepter l’idée que les taux d’intérêt resteront élevés plus longtemps. Même si les marchés s’attendent à ce que les États-Unis évitent la récession, notre scénario de base prévoit un ralentissement marqué aux États-Unis face à la hausse des taux obligataires.

Malgré tout, nous nous attendons à une surperformance relative de l’économie américaine par rapport à celle des pays développés d’Europe et des marchés émergents. Par exemple, nos recherches montrent que l’activité manufacturière se stabilise aux États-Unis même si elle est encore en phase de contraction. De plus, les bénéfices aux États-Unis donnent des signes de rebond comparativement à ce qui se passe dans les autres marchés développés comme le Canada et l’Europe.

En Europe, nous prévoyons que l’Allemagne rencontrera des défis alors que la Chine, son principal marché d’exportation, continue de lutter contre la déflation. Même si les données qui nous parviennent de la Chine sont encourageantes, il est selon nous trop tôt pour se réjouir des perspectives du pays. Pour cette raison, nous sommes également prudents au sujet des économies émergentes qui sont fortement dépendantes des exportations de produits de base.

 

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