Ce que j'ai appris sur l'argent grâce à mon premier emploi
Rick Headrick, président, Placements mondiaux Sun Life
Qu'il s'agisse de livrer des journaux, de faire le service dans un restaurant ou, dans mon cas,
de remplir des réservoirs d'essence, un premier emploi est toujours riche d'enseignements.
J'ai commencé à travailler dans la station-service de mon père en Saskatchewan à l'âge de 12 ans. Pompiste, j'y ai appris à gérer mon temps, à travailler dur et à interagir avec les clients. Comme nous vivions dans une petite ville, qui comptait plusieurs stations-service, je devais offrir aux clients un service attentionné pour leur donner envie de revenir. En tant que propriétaires d'une PME, mes parents m'ont inculqué l'idée que l'argent ne tombe pas du ciel : il faut le gagner.
J'ai eu envie de creuser la question des premiers emplois, alors j'ai posé la question à mes confrères du monde des placements sur LinkedIn. Des conseillers de partout au Canada m'ont fait part de leur expérience. Il est fascinant de voir à quel point les leçons tirées d'un premier emploi nous suivent tout au long de notre carrière. Pour nombre d'entre nous, c'est l'occasion de faire nos premiers pas dans la gestion financière.
«Mon premier emploi consistait à tondre le gazon et à servir les clients dans un complexe sportif qui comprenait des terrains de pratique, des cages de frappeur et une piste de kart, raconte Katelyn Aitcheson, conseillère Financière Sun Life à Stratford, en Ontario. J'ai appris à rendre la monnaie et à faire des calculs rapides. J'ai aussi appris à fermer la caisse en fin de journée ainsi que l'importance de concilier les opérations de caisse de la journée».
D'autres thèmes sont ressortis de la discussion :
- Ayez le souci du détail. Faites un suivi de vos dépenses et prenez l'habitude d'épargner dès le début. Sean Davidson, conseiller Financière Sun Life à Hamilton, en Ontario, a appris à économiser le jour où il a voulu des jambières de gardien de but aux couleurs de son équipe de hockey. Son père a accepté, à contrecœur, de les acheter, à la condition qu'il rembourse la moitié de la somme, ce qui représentait au moins 10 % de son salaire mensuel de livreur de journaux. «J'utilisais mes pourboires pour faire des versements forfaitaires et rembourser mon prêt plus vite, se souvient-il. Je peux vous dire que j'ai beaucoup appris sur l'établissement d'un budget et l'épargne, tout ça parce que je voulais être le meilleur gardien de but – et le plus à la mode – du haut de mes 12 ans!».
Aujourd'hui conseillère chez Kabis and Associates Inc., Lina Simpson raconte qu'elle a appris l'importance de motiver ses clients durant son premier emploi chez Midland Doherty Financial : «En parlant avec mes collègues, j'ai compris que les clients qui réussissaient le mieux étaient ceux qui suivaient leurs finances de près». - Soyez inventif. Un premier emploi nous enseigne souvent l'importance d'être créatif et de proposer des solutions. Pour Steve Bentley, planificateur financier agréé (CFP) et directeur à Northern River Financial, à Waterloo, en Ontario, son premier emploi a été une porte d'entrée à l'université : «À 17 ans, j'ai intégré la Réserve de l'Armée, puis j'ai été admis au Collège militaire royal à l'âge de 18 ans. C'était un moyen de gagner de l'argent, d'être utile à la collectivité et de faire des études tout en contribuant au revenu familial».
- Tout est dans l'attitude! En adoptant une attitude positive et optimiste, on contribue grandement à l'atmosphère de travail tout en offrant un excellent service à la clientèle. «J'ai appris la valeur de deux emplois, dont l'un versait une commission fondée sur la qualité du service, raconte John Haliburton, directeur adjoint principal à la Financière Sun Life, à Edmonton, en Alberta. Je vivais des pourboires et mon salaire couvrait les dépenses de base et les études».
- La persévérance, ça compte. À l'âge de 8 ans, Peter Pearson a demandé à sa mère s'il pouvait vendre les livres qu'elle avait déjà lus. Sa pile de romans sous le bras, il a arpenté sa rue dans les deux sens, proposant les ouvrages à un prix unitaire de 1 $ ou 2 $. «Je n'en ai vendu qu'un. Dépité, j'ai regardé autour de moi, en cette chaude journée d'été, et j'ai réalisé qu'il y avait de nombreuses autres rues et que je n'avais pas frappé à toutes ces portes, raconte M. Pearson, conseiller Financière Sun Life à Squamish, en Colombie-Britannique. J'ai donc passé tout un après-midi à faire du porte-à-porte, inlassablement, et j'ai fini par vendre tous les livres. Je crois que j'ai récolté 10 $. J'ai appris que, malgré les moments de découragement, il y a toujours des occasions d'affaires à saisir. Il suffit de relever la tête, les voir et travailler fort!».
- N'ayez pas peur de faire des erreurs. Lorsqu'elles sont corrigées, les erreurs sont de formidables sources d'apprentissage. À l'âge de 12 ans, Alicia Marie Stevens a suivi une formation de garde d'enfants et a rapidement découvert que si elle devenait une bonne gardienne, elle pourrait gagner plus d'argent. «L'argent était synonyme de liberté et j'ai appris à vanter mes compétences pour obtenir un meilleur salaire. J'ai aussi appris que dépenser 140 $ pour une paire de jeans ne valait pas la peine, quand cet argent provenait d'une horrible séance de gardiennage», se souvient Mme Stevens, spécialiste en planification personnelle et financière à Cooperators, à Sydney, en Nouvelle-Écosse.
Pour parler argent avec vos clients et même avec vos enfants, les premiers emplois sont une excellente entrée en matière. Que vous a appris votre premier emploi?
Cet article vise à fournir uniquement des renseignements généraux qui ne doivent pas être considérés comme des conseils financiers spécifiques. Pour des conseils adaptés à votre situation, veuillez consulter un conseiller fiscal, un conseiller en placements ou un conseiller en assurance.